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2. Des particuliers non agriculteurs pla 2. Des particuliers non agriculteurs placent leurs deniers dans la terre

Les époux Thierry et leur fils Maxime sont installés sur une exploitation de 155 ha grâce à des passionnés d'agriculture qui ont acquis les terres pour eux.

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A vendre, à Boudeville (Seine-Maritime), exploitation polyculture-élevage allaitant, 155 hectares avec corps de ferme du XIXe siècle à rénover et mise aux normes nécessaire de la stabulation : 1,6 million d'euros, plus le capital d'exploitation. En Pays de Caux, la qualité des terres est réputée et les aspirants aux aguets. Chaque année, 50 jeunes sont en attente d'installation dans l'Eure et 80 en Seine-Maritime, pour 60 transmissions dans la région.

« De par son coût, ce type de propriété familiale n'aurait pu partir qu'à l'agrandissement », explique Pascal Bénard, directeur de la Safer Haute-Normandie. La Safer a acquis la propriété à l'amiable en 2005, après six mois de négociation. Son objectif était de maintenir l'unité économique. Première étape : sélectionner un projet agricole et familial. Un véritable casting a été mis en place pour dénicher l'exploitant idéal. Même les membres de la famille sont interrogés sur leurs motivations personnelles. L'état de la maison a aussi fait l'objet d'une attention particulière, 500 m² au confort sommaire pouvaient effrayer !

UN CAHIER DES CHARGES STRICT IMPOSÉ

L'élu : Didier Thierry, 50 ans. Un choix à côté de la cible à première vue. Didier et sa femme, Catherine, sont à l'époque en Gaec avec son frère et sa belle-soeur sur 200 hectares en polycultures-élevage. Les deux couples n'ont plus les mêmes projets pour l'entreprise familiale. Surtout, ils ont chacun un fils qui se destine à prendre leur suite. « A six associés, nous aurions été trop à l'étroit mais jamais nous n'aurions pu installer Maxime sur une exploitation équivalente à celle que nous exploitions », reconnaissent les Thierry. Dans une région essentiellement périurbaine, c'est une chance de s'installer sur une structure qui ne nécessitera pas d'être confortée dans cinq à dix ans. Pour la Safer, ce dossier avait un autre atout : régler du même coup deux installations, celle de Maxime et de son cousin.

Les agriculteurs ont acquis 27 hectares, les animaux, le matériel et le bâti. Restait à trouver des apporteurs en capitaux pour compléter le financement. Les candidats à l'achat étaient presque aussi nombreux qu'à l'installation. Deux couples ont été retenus, dont les Blanquet (lire ci-dessus). La Safer a ses exigences. Le futur bailleur doit par exemple garder le bien au moins dix ans et le louer par bail à long terme (18 ans minimum). Il ne doit pas être agriculteur ni vouloir installer un descendant.

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